QUITTER SON PAYS EST UN DROIT édicté par la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. Mais c'est trop souvent une nécessité du fait des désordres du monde : guerre, pauvreté extrême, dictatures. Les hommes qui migrent affrontent avec courage, souvent au péril de leur vie et avec les douleurs de l'exil. Trois millions de français ont choisi de d'exiler.
LA FRANCE N'EST PAS UN PAYS D'IMMIGRATION MASSIVE par rapport à d'autres pays occidentaux. En 2008, les étrangers en France représentaient 8,4% de sa population contre 13,7% pour les USA et 14,1% pour l'Espagne.
LE FN DIVISE ET AFFAIBLIT au lieu de rassembler. Les régressions sociales et la crise sont profitables au FN comme le montre en Grèce la progression de Aube dorée, l'équivalent du Front national dans ce pays.
DES SOLUTIONS CALAMITEUSES ET TROMPEUSES tel est le choix de Marine Le Pen qui refuse toute régularisation des sans-papiers et s'oppose à leur maintien sur le territoire. Cette position conduirait à tenter d'expulser entre 200.000 et 400.000 personnes en France, selon les estimations du nombre des sans-papiers. Pour expulser 400.000 immigrés, il faudrait 3000 airbus A320 et une quinzaine d'années. Ce projet serait un gouffre financier et un enfer logistique.
LE FN PROPOSE D'ARRETER CE QU'IL APPELLE "POMPES ASPIRANTES". Par là il faut comprendre que le système social français serait trop généreux et qu'il faudrait en supprimer l'accès aux immigrés pour limiter leur venue. Cette proposition du FN s'appuie sur une erreur de diagnostic sur la réalité des causes de l'immigration. Toutes les études montrent que les immigrés ne choisissent pas leur destination en fonction des prestations sociales offertes. Ils s'orientent beaucoup plus en fonction de l'offre de travail proposé. Les Etats-Unis en fournissent un bon exemple : c'est un pays vers lequel se dirigent un très grand nombre de migrants alors que son système de protection sociale est très limité. Cela disqualifie complètement la thèse lepéniste selon laquelle les immigrés choisiraient en priorité de se rendre dans les pays ayant le meilleur système social. Derrière la dénonciation de ces soi-disant "pompes aspirantes", il s'agit en réalité pour le FN de dénoncer le système de protection sociale français qui est fondé sur la solidarité.
LE RETRAIT DE TOUT DROIT A LA PROTECTION SOCIALE pour les immigrés serait une aberration économique et sanitaire. D'abord ce serait une injustice puisque les travailleurs immigrés cotisent autant que les autres. Et proportionnellement à leur poids dans la société (8% de la population) ils consomment moins de dépenses de santé (3%) que les français (1). Ensuite, cette restriction du droit à la santé serait dangereux pour l’état sanitaire du pays, nombre de maladies étant transmissibles.
ENFIN CE QUE PROPOSE LE FN est la négation des Droits de l'homme et du citoyen de 1789 ainsi que des textes de l'ONU. La Cour de cassation a, à plusieurs reprises, rappelé le caractère illicite de la "préférence nationale".