Ce matin, sur le marché de Brignoles
Ce matin sur le marché de Brignoles.
Nous proposons un tract sur les mensonges du F.N à propos de la sécurité à Brignoles. Une dame s’approche, le regarde, le refuse puis s’interroge.
Non, non, elle n’est pas pour le F.N. mais quand même, tous ces étrangers …
Des étrangers, il n’y en a pas tant que ça à Brignoles, Madame, mais comment les reconnaissez vous ?
Ce sont des Algériens, il y en a beaucoup dans la vieille ville, ils font du bruit ...
Mais quoi encore ?
Je ne sais pas mais on en voit beaucoup trop.
Mais si je peux me permettre, comment vous appelez-vous, Madame ?
B:(^^:)o (le nom a été modifié), mais ça n’a rien à voir, on venait du Piémont …
Un peu plus loin passe Lopez, candidat du F.N. aux municipales, un autre « étranger » qui se croit déjà en pays conquis.
Les réflexions un peu bébêtes de cette dame pas méchante du tout me rappelle ce pamphlet ( http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k74133m/f1.image) paru en 1903 sous le titre :
« De l’envahissement des étrangers en France, Naturalisations, Criminalité, Protection du travail national » et repris dans le la revue Verdons (n° 33 de décembre 2010 « Conflits »). L’article d’André Inaudi souligne quelques passages édifiants en ces temps d’intolérance à celui qui est différent :
L’envahissement :
Ils sont 300.000 Italiens à avoir colonisé la Provence et, dans les usines de Marseille, ils ont remplacé les derniers de nos nationaux. La caserne des douanes a été construite par eux. Marseille n’est-elle pas une ville italienne ?
Ils volent les emplois :
Les étrangers, les italiens puisqu’il faut les appeler par leur nom, prennent les emplois des nationaux et mettent les Français au chômage.
Ils sont sales et emplissent les hôpitaux.
Les œuvres de bienfaisance sont assiégées et l’Assistance Publique remplie d’Italiens refuse les Français.
C’est l’armée du Crime
Le couteau, toujours le couteau, a fait son œuvre et nombreux sont ceux qui ont payé de leur vie leur résistance à l’envahisseur… 95% des crimes leur sont imputables à Marseille : le vol et l’assassinat sont devenus pour les Italiens un sport national, comme le football pour les anglais.
C’est un complot.
L’envahissement s’étend rapidement à toute la Provence, ils ont pris les emplois importants de l’administration de la ville. Cela procède d’un plan préconçu d’une organisation absolument méthodique pour transformer la Provence en province de l’Italie. La RACE française sera débordée avant peu à Marseille …Ils font bloc.
Il faut les chasser.
Il faut reconduire à la frontière tous ceux qui prennent l’emploi aux nationaux.
Il faut les taxer.
Par l’application d’une taxe sur tout individu, de nationalité étrangère qui vient en France pour y gagner de l’argent.
Il faut les empêcher de devenir Français.
Par la suppression ou tout du moins par l’amendement dans un sens fortement restrictif de la loi sur la naturalisation.
Nous ne sommes vraiment pas loin du programme du F.N. et de la préférence ou de la priorité nationale .
Mais qu’allons nous faire de Lopez ?
Le faire partir loin de la Provence, loin de Brignoles où il n‘a pas sa place.